Laurence :
Moi, ce que j'attends, c'est un peu tout cela : c'est une communication au quotidien. Pour moi, il est essentiel que je puisse tous les jours (souligner tous les jours) avoir un feed-back sur la journee de Joseph a l'ecole. En echange, tous les jours, moi aussi j'ecris toute information qui me semble pertinente pour l'accueil de mon gamin. J'oubliais de mentionner le personnel d'accompagnement, dans le bus, par exemple, et aussi son aide personnelle, qui le fait egalement travailler, sous la supervision de la consultante A.B.A. et qui elle aussi parfois est celle qui redige une notedans le cahier de communication ; c'est important pour moi de savoir comment est percue la relation entre chacun et Joseph, cela n'a pas necessairement besoin d'etre technique tous les jours. Bien sur, j'ai demande a avoir regulierement (une fois par semaine) une photocopie des prises de donnees pour les seances de therapie par essai distinct, pour evaluer les progres ou les stagnations, et ajuster aussi ce que je mets en oeuvre pour generaliser.
A propos, je me suis rendue compte qu'ici (Etats-Unis), on parle de "recevoir des services" pour nos enfants, au lieu de la fameuse "prise en charge", terme par lequel meme moi je traduis en francais. Si ce detail, peut vous aider, professionnels, a imaginer des termes plus "politiquement corrects"...
Gérard
jj'attends d'abord des professionnels qu'ils se forment pour mettre a jour leurs connaissances et qu'ils arretent de penser qu'un stage tous les dix ans cela suffit pour tout connaitre. Pour le reste, quitte a etre desagreable, je me moque de savoir qui est quoi. Et si la formation est un prealable a la pertinence et l'efficacite d'une prise en charge, elle n'est pas suffisante. La creme pour nous parents c'est de trouver la (es) personne(s) qui saura (ont) concilier les acquis theoriques avec le caractere de notre enfant afin de le faire progresser
Pia
Pour ma part, en tant que parent, je regrette parfois l'utilisation d'abréviations pas toujours évidentes à déchiffrer et de termes très techniques. Certes, chacun ses compétences, et le quotidien fait peut être que le temps manque pour prendre le temps de penser aux autres, c'est à dire nous parents, en utilisant un langage à la portée de tous.
Gloria
Je crois aussi que l'intégration ne doit pas se faire au rabais. Il nous faut au sein des écoles et des collèges du personnel qualifié. Il faut peut-être faire rentrer aussi les orthophonistes dans les établissements pour aider à la prise en charge des enfants dyslexiques. Au moins qu'ils puissent avoir un poids lors des décisions stratégiques pour l'enfant, redoublement, orientation. Il me semble que ces interventions existent dans d'autres pays. A mon niveau, je sens les enseignants de mes enfants très à l'écoute, intéressés par mon cheminement et persuadés d'avoir quelque chose à en tirer pour l'exercice de leur pratique professionnnelle. Pour obtenir ce dialogue, j'ai du mettre beaucoup d'eau dans mon vin... J'ai eu du mal à faire se rencontrer l'orthophoniste etl'instit de CP(elles se sont vues sans moi, bien sur), ce qui est pourtant fondamental dans la prise en charge de ce CP. Je suis étonnée quelquefois du manque de mesures de bon sens, du genre : écrire plus gros(la police utilisée pour les controles est souvent minuscule), du style compliqué des questions dont on se demande si elles s'adressent aux parents ou aux enfants.
Virginie
Nous expliquer comment marchent les institutions, nous faire
connaître toutes les pistes possibles. Je ressens
douloureusement ces temps-ci le poids des institutions!
Nous apporter votre expérience sur certains sujets, notamment
tous ceux qui relèvent du champ de votre profession.
Accepter aussi que nous puissions avoir notre projet pour l'enfant et
le reconnaître comme valable : intervient aussi dans ce projet
toute une culture familiale et un contexte que vous ne connaissez
peut-être pas entièrement et qui peut parfois expliquer
certaines choses. Par exemple pourquoi je m'obstine à vouloir
que Pierre suive sa scolarité au même rythme que les
autres. J'en ai un peu assez d'entendre qu'il faut respecter son
rythme à lui uniquement, que je ne pense pas à son bien
et que les autres ont la bonne solution, nous jamais. Le rythme de la
fratrie par exemple, leur vécu , cela n'est jamais pris en
compte.
Gérard R
Pensez que vous ne parlez pas qu'entre vous ; définissez les termes que vous employez s'ils ne sont pas au Petit Larousse; écrivez en français, avec des vraies phrases ; relisez-vous avant d'envoyer vos messages ; bref, comportez-vous en pédagogues pour être de bons éducateurs